la drogue

dans ma gorge un rêve voudrait sortir en jet couchée avec de belles images je ne puis me lever dans mon bateau je ne distingue plus ni proue ni poupe je ne mendierai pas le bonheur il me berce dans ce lit je ne vomis pas de bile mais ce monde je cherche à vivre des amours en boucle à me transformer en arbre en tourbillon en animal à suivre un fil fou qui m’anime de ses pleins pouvoirs je reprends possession des coins fermés de mon esprit en une multiplicité de moi

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révolutions

dans le noir, un rêve dévore les âmes révoltées, les éclairant de ses passions

non pas une révolution comme solution mais des insurrections en volutes

les réveils sauvages d’une multitude en guerre qui sort ses révolvers

dans le vent de ses explosions, elle abat les grands voleurs en érection à l’idée de domination et d’accaparation

à ceux qui nuit et jour spolient nos vies, nos liens, nos constructions, feu!

et que se propagent de permanentes révolutions

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un cri

un cri acre de peur d’être pris

un cri du bonheur de croire

un cri qui crache son mépris

un cri de ta bouche qui hurle son rire

un cri qui dans un orgasme chasse la détresse

un cri qui crée le monde

un cri qui s’écroule dans un bruit de verre brisé

un cri sans crainte

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le printemps